Autant de formulations que de personnes pour dire que l’on va consulter un psychologue? Quand est le bon moment pour y aller?
Quand on va très mal c’est difficile de prendre son téléphone et d’appeler. Et d’ailleurs : qui appeler? Quand on va bien, on se dit que ce n’est pas la peine. Et quand on est entre les deux (ce n’est pas la catastrophe mais de petites choses nous travaillent et entravent notre bien être), on se dit que ça peut attendre encore un peu, que l’on verra dans quelque temps…
La majorité de mes patients me sont envoyés par des professionnels de la santé (pédiatres, médecins généralistes, orthophoniste, confrères psychologues) et des professionnels de l’éducation (enseignants et psychologues scolaires). Une petite partie vient par le biais d’internet (les pages jaunes et mon blog) ainsi que par le bouche à oreille.
Souvent, il me semble qu’à partir du moment où l’on pense à aller consulter un psychologue pour soi-même ou notre enfant il faut suivre notre intuition. En effet, le meilleur moment est celui que l’on se donne. Quand cela nous est conseillé par notre médecin ou un proche franchir le pas est compliqué. C’est tout à fait légitime!!!!! Qui aller voir? Et pour quoi exactement? C’est en vivant l’expérience que l’on comprend en quoi cette démarche peut nous aider, nous soutenir ou encore nous accompagner. Il s’agit également d’une rencontre du patient vers le thérapeute mais aussi du thérapeute vers le patient. Et enfin il y a un temps pour tout.
La démarche d’aller consulter un psychologue pour son enfant est différente. Le temps de l’enfant existe, comme pour l’adulte, de même que la rencontre qui se fait ou non entre l’enfant et le thérapeute. Ce qui me semble important à préciser est que l’enfant doit être pris dans sa globalité. C’est-à-dire que la participation pleine et entière des parents (même s’ils ne sont pas présents à toutes les séances) est fondamentale. Ces derniers sont eux-aussi impliqués dans le travail thérapeutique. Régulièrement nous faisons un point pour connaitre leurs ressentis, leurs impressions quant au bien-être de leur enfant, quant à son évolution et quant à leur propre rôle parental… Parfois les attentes des parents dépassent nos compétences : par exemple, ils aimeraient que nous rendions leur enfant comme ils le souhaitent eux et dans un temps très court. Bien entendu cela est impossible car l’enfant a sa propre personnalité qui est différente des fantasmes parentaux, et surtout ce n’est pas notre rôle.
Voilà un petit échange autour du contexte de la consultation psychologique. La prochaine fois, je parlerai des motifs de la consultation.
En attendant je vous souhaite une bonne fin de semaine.
Anne-Solène Gatzoff, Psychologue clinicienne